Communiqué de l’Association Sahraouie Des Victimes des Violations Graves des Droits de l’Homme Commises par l’Etat du Maro

Posted on janvier 22, 2013


ASVDH :

Mardi 15 janvier 2013, à Rabat, la capitale du Maroc, les autorités sécuritaires marocaines ont empêché dix huit activistes sahraouis des droits de l’homme, des victimes des violations flagrantes perpétrées par l’État du Maroc au Sahara Occidental, d’entrer dans la salle de conférences au siège de l’académie royale.
C’était lors du deuxième jour de la rencontre internationale sur la justice transitionnelle organisée par le conseil national des droits de l’homme, en partenariat avec la fondation Driss Benzkri des droits de l’homme et la démocratie, et la Caisse de Dépôt et de Gestion.
Le titre en était « Droit à la vérité, réparation et reformes : quelles avancées et quelles perspectives pour la justice transitionnelle? »

Les militants sahraouis ont pu participer au premier jour de la rencontre sans invitation. Le deuxième jour l’entrée leur a été interdite par les agents de sécurité. C’était pourtant au cours de cette deuxième journée que les activistes sahraouis pouvait prendre la parole, et témoigner de la réalité de la misère vécue par leur peuple sous l’occupation marocaine et expliquer que la justice transitionnelle est encore loin d’être en place au Sahara Occidental.

Après l’interdiction d’entrer faite aux activistes sahraouis l’ASVDH déclare condamner fermement cette atteinte à la liberté d’expression de la délégation sahraouie.
Cette interdiction est une déclaration de la claire faillite marocaine en matière de justice transitionnelle, et une preuve évidente de la fausseté des déclarations du régime marocain au niveau international.

L’ASVDH demande :
– aux organismes internationaux qui ont participé à cette rencontre de dénoncer l’interdiction faite au témoignages des victimes sahraouies
– aux organismes internationaux de faire pression pour faire aboutir les exigences des sahraouis incluses dans le mémorandum publié par l’ASVDH récemment
– à la communauté internationale notamment aux membres de conseil de sécurité et de l’union européenne d’imposer à l’Etat marocain de cesser toutes les formes de violations au Sahara Occidental,
– A l’ONU d’élargir les compétences de sa mission au Sahara Occidental à la surveillance des droits de l’homme et d’en rapporter les violations comme les autres missions de l’ONU dans le monde.

El Aaiun Sahara Occidental
Le 19 janvier 2013